Un stage d’initiation à la bande dessinée était organisé du 06 au 10 août 2018 à la bibliothèque de Malmedy. Les participants ont pu découvrir les différentes étapes nécessaires à la réalisation d’ une planche de bande dessinée grâce aux conseils de l’auteur Robert Paquet.
D’abord, les jeunes se sont inspirés du texte « La sorcière blanche » pour la mise en place du scénario.
En voici un résumé : L’hiver semblait interminable. Le vent hurlait, les réserves de vivre s’amenuisaient et les villageois désespéraient de ressentir un jour la chaleur du soleil. Face à ce malheur, Jehan l’Ermite décida de sortir de sa solitude. Il quitta sa grotte et rejoignit le village pour s’entretenir avec les habitants. Pour lui, le responsable était le Diable en personne. Il n’a jamais pu se remettre de sa rupture avec Haguète, la jolie villageoise surnommée aussi « la sorcière blanche ». Dupée par Satan, celle-ci comprit finalement la situation et décida, en guise de punition, d’errer jusqu’à ce que la terre l’engloutisse. Ainsi finit l’idylle entre la Haguète et le Diable, inconsolable. Pour conjurer le sort et consoler Satan, Jehan et les villageois fabriquèrent une fausse Haguète qu’ils jetèrent dans un gigantesque bûcher lors d’une fête populaire. Le résultat ne se fit pas attendre: le printemps revint . Dans le doute, le brûlage de la Haguète devint un rituel auquel on s’adonna tous les ans. Encore de nos jours. On avait juste oublié pourquoi.
Ensuite, Robert Paquet a proposé un découpage de l’histoire afin d’aborder la planche selon un canevas réalisable.
La recherche des personnages, les esquisses puis le découpage final ont été travaillés au brouillon.
Dans un souci de qualité du détail, le dessin crayonné quasi définitif est réalisé sur une feuille A3.
Lorsque le dessin est complet, il convient alors de le décalquer, à la table lumineuse, sur un papier A3 cartonné.
Celui-ci est ensuite encré pour garder les traits définitifs, destinés au scannage. L’encrage constitue une étape cruciale dans le processus de création. Les participants se sont faits la main sur le dessin d’une sorcière qu’ils ont colorée à la plume avec de l’encre de chine ou avec des marqueurs de tailles différentes.
Les dessins sont numérisés et ensuite mis en couleur avec le logiciel d’édition et de retouche d’images Gimp. Il présente l’avantage de gérer les calques et d’être libre et gratuit.