L’animation « Ni neutre, ni innocent » vise à développer l’esprit critique des jeunes face aux médias.
D’abord, les adolescents sont soumis à un test. Répartis dans différents groupes, ils disposent chacun d’une tablette avec laquelle ils surfent sur un réseau social (Facebook). Les jeunes s’expriment et interagissent sur un groupe privé, garantissant l’anonymat de chacun. Ces interactions sont analysées et permettent de vérifier si les articles ont été lus, si les sources sont vérifiées, si les informations dévoilées sont fiables.
Dans ce flux d’informations figurent quelques articles préalablement sélectionnés par les animateurs. Les contenus proviennent de sources web diverses : des sites d’information traditionnels (L’Avenir, La Libre, Sudpresse), de presse satirique (Nordpresse, Le Gorafi) et de désinformation extrémiste (dont il ne convient pas de faire la publicité).
Ensuite, les jeunes découvrent deux vidéos.
La première est issue d’une chaine de télévision. Elle montre le climat d’une banlieue française. Le climat posé par ce reportage est anxiogène : la journaliste parle de guerres de territoires; la police se fait caillasser.
La seconde vidéo compile des réactions citoyennes suite à ce reportage. L’extrait dévoile un tout autre visage de cette cité. L’ambiance y est détendue, tout comme les relations entre les jeunes et les policiers. Le tableau est paisible, quasi idyllique avec des enfants qui jouent dans de magnifiques espaces verts.
Les émotions suscitées par ces deux vidéos sont aussi contrastées que les scènes qui y sont dépeintes. La confrontation entre les deux extraits démontre sommairement la subjectivité journalistique. L’info n’est jamais neutre, ni innocente.
L’animation dure 1h30. Elle a été conçue par différentes associations locales : les EPNs de Malmedy et de Trois-Ponts, Infor Jeunes Malmedy, ASBL Couleur Café, AMO Cap Sud et Centre Culturels de Trois-Ponts et Stavelot. ). Les classes de 5èmes secondaires de Malmedy et Trois-Ponts ont déjà pu la tester.